Lutte contre la malnutrition au Niger : Les GASPA, un pilier essentiel pour la santé et la nutrition des mères et des enfants
La malnutrition représente une crise de santé publique alarmante, touchant des millions d'enfants de moins de cinq ans dans les zones rurales du Niger. Face à cette situation critique, le projet Améliorons Nos Vies (ANV) T05-EUTF-SAH-REG-18-10 se positionne en première ligne de la lutte contre ce fléau, en mettant en œuvre des Groupes d’Apprentissage et de Suivi Optimal des Pratiques de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (GASPA) dans les communes de Ouallam et Tondikiwindi, au Niger. Cette initiative est portée par le consortium Progettomondo (lead), CISP, COOPI et SOS SAHEL International qui intervient dans 65 villages du département de Ouallam.
L’objectif des GASPA est de promouvoir l’utilisation de produits locaux à forte valeur nutritive, tels que le haricot, le mil, le tourteau d’arachide, la pomme de terre et la tomate, pour formuler des recettes nutritives. Par exemple, la bouillie enrichie à base de mil et de tourteau d’arachide, ainsi que des purées de pommes de terre, sont autant de créations qui nourrissent à la fois le corps et l’esprit. Au total, 7 296 femmes ont été formées aux bonnes pratiques alimentaires. Parmi elles, 1 283 sont des femmes enceintes, 2 325 sont des femmes allaitantes de 0 à 5 mois, et 3 688 allaitent des enfants de 6 à 24 mois. Ces femmes participent à des séances d’animations mensuelles et à des démonstrations culinaires, soutenues par des relais communautaires.
Boubacar Moussa Garba, Point Focal Santé/Nutrition de l’ONG COOPI, souligne l’importance de cette approche : « L’utilisation de produits locaux vise à assurer la durabilité de nos actions, permettant aux femmes de valoriser les ressources disponibles sans recourir à des coûts prohibitifs. Cela contribue non seulement à la réduction du taux de malnutrition, mais également à une détection précoce des cas de malnutrition aiguë grâce au MUAC ou bandelette de Shakir. Ainsi, garantissons-nous une prise en charge efficace des enfants. »
Hanni Zakari, membre des GASPA, témoigne des effets bénéfiques de cette initiative : « Grâce aux formations et aux démonstrations culinaires, nous avons appris à garder nos enfants en bonne santé et à surveiller leur état nutritionnel. Je prépare chaque jour de la bouillie enrichie pour mon enfant, et elle est en parfaite santé. Nous sommes reconnaissantes envers le projet ANV, qui nous a outillées de stratégies essentielles pour prévenir la malnutrition. »
Cette composante du projet ne se limite pas à la formation des femmes, mais englobe également un soutien crucial aux agents de santé du district. Ces agents ont bénéficié de formations approfondies et d'un appui institutionnel, incluant des équipements et des matériels pour les mesures anthropométriques et pour l’amélioration du plateau technique des CSI. Cette approche intégrée garantit un suivi efficace et une supervision des équipes de santé, renforçant ainsi la lutte collective contre la malnutrition dans le district sanitaire de Ouallam et Tondikiwindi.
FARKA AS COMMUNICATION
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