Améliorons Nos Vies : Un levier de résilience et d’autonomie économique au cœur du Sahel

Nov 5, 2024 - 13:12
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Améliorons Nos Vies : Un levier de résilience et d’autonomie économique au cœur du Sahel

Quand la protection sociale devient un outil stratégique face aux crises alimentaires au Niger.

Dans les plaines arides du Sahel, à la croisée des défis sécuritaires et climatiques, les communautés rurales de la région de Tillabéry au Niger luttent pour leur survie. Le projet « Améliorons Nos Vies » (ANV) T05-EUTF-SAH-REG-18-10, financé par l’Union européenne et piloté par un consortium d’ONG internationales, se positionne comme un espoir au milieu de ces difficultés. Progettomondo (Chef de file), COOPI, CISP et SOS Sahel unissent leurs forces dans une mission ambitieuse : transformer les transferts monétaires en un tremplin vers l’autonomie durable.

Dans ce cadre, SOS Sahel s’est vu confier la mise en œuvre du volet protection sociale du projet « Améliorons Nos Vies » (ANV). Sa mission : offrir aux ménages les plus vulnérables un filet de sécurité à travers un programme de transferts monétaires dans les communes de Ouallam et Tondikiwindi, là où les crises alimentaires et les déplacements des populations sont récurrents.

Pour identifier les ménages bénéficiaires, le consortium ANV a adopté une approche inclusive, collaborant étroitement avec les autorités locales et les communautés villageoises. Vingt-deux villages ont été sélectionnés (12 à Ouallam et 10 à Tondikiwindi), où des assemblées générales ont permis la création de comités de ciblage et de gestion des plaintes. Ces structures inclusives ont renforcé la transparence et l’adhésion communautaire à chaque étape du processus.

L’analyse économique des ménages (Household Economic Analysis – HEA) a permis de classer les ménages en fonction de leurs revenus et dépenses. Cette méthode a mis en lumière la vulnérabilité criante de 1 179 ménages très pauvres, 100 ménages déplacés internes, et 100 ménages hôtes dans la commune de Tondikiwindi, une zone marquée par des déplacements de population.

Au-delà des besoins immédiats, le projet se distingue par sa capacité à encourager des initiatives entrepreneuriales. Grâce aux transferts monétaires, plusieurs bénéficiaires ont pu amorcer des activités génératrices de revenus (AGR), ouvrant ainsi la voie à une indépendance économique durable.

Raki Younoussa, une bénéficiaire proactive, partage son parcours inspirant : « J’ai épargné une partie des fonds pour lancer plusieurs activités. Je vends du bois de chauffe, des arachides et des criquets selon les saisons. Aujourd’hui, je peux non seulement couvrir les besoins de ma famille, mais aussi financer la scolarité de mes enfants et régler nos frais médicaux. »

De son côté, Djama Halidou a su tirer parti de l’embouche de petits ruminants : « J’achète de jeunes animaux que je revends après les avoir engraissés. Les bénéfices générés permettent de subvenir aux dépenses familiales et d’améliorer notre quotidien. »

Ces témoignages reflètent l’impact tangible de l’approche du projet ANV, qui va bien au-delà de l’assistance ponctuelle. Il s’agit de bâtir une résilience durable, capable de transformer des ménages vulnérables en acteurs de leur propre développement.

Les succès enregistrés à Ouallam et Tondikiwindi sont la preuve que la protection sociale, lorsqu’elle est bien pensée et mise en œuvre avec rigueur, peut devenir un véritable levier d’autonomie économique. Le projet ne se limite pas à offrir un soutien immédiat : il s’inscrit dans une dynamique de résilience durable qui accompagne les communautés vers l’autosuffisance.

Si ce modèle de transferts monétaires a été déployé avec succès au Niger, des initiatives similaires sont également mises en œuvre au Burkina Faso, toujours dans le cadre du projet « Améliorons Nos Vies ».

Pour rappel, le projet « Améliorons Nos Vies » est mis en œuvre dans les communes de Ouallam et Tondikiwindi par le consortium Progettomondo, CISP, COOPI et SOS SAHEL, au Niger. Il s’inscrit dans une réponse intégrée aux défis complexes du Sahel, où la résilience et la solidarité sont au cœur d’une vision pour un avenir plus prometteur et durable pour les communautés les plus vulnérables.

FARKA AS COMMUNICATION

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